mardi 25 septembre 2007

Une légende encore intacte






Les grands joueurs inspirent les supporters. A l'instar d'Eric Cantona durant les années 90, George Best eut droit à une ode en son honneur. Sur l'air de "Yellow submarine", célèbre chanson des Beatles, les fans mancuniens entonnaient à chaque rencontre à domicile :

And number one is Georgie Best
And number two Georgie Best...
We all live in a Georgie Best world, Georgie Best world, Georgie Best world

Dans les divers fora consacrés au club double vainqueurs de la Ligue des Champions, on perçoit l'impact du joueur dans le club. Les amoureux de ballon et particulièrement de Manchester United se délectent des buts du "Best".

Dans le club mancunien, un chiffre suffit à mesurer l'importance d'un joueur : le 7. Best, Cantona, Beckham, aujourd'hui Cristiano Ronaldo : soit autant de joueurs qui ont marqué ou marqueront l'histoire des Red Devils.

mercredi 19 septembre 2007

Maradona good, Pelé better, George Best







George Best fut l'un des joueurs les plus atypiques de l'histoire du football. Celui qu'on surnomait le "cinquième beatle" s'est distingué à la fois par ses prouesses techniques et pour ses déclarations décalées, empreintes d'auto-dérision.

Un footballeur aux pieds d'or

Né à Belfast (Irlande du Nord) le 22 mai 1946, George Best rejoint Manchester United à seulement 17 ans. Sous le maillot des Red Devils, l'attaquant séduit. Son aisance technique régale les supporters mancuniens qui en font rapidement un de leurs favoris.

Au côté d'autres légendes de Manchester Unitded, telles Dennis Law ou Bobby Charlton, George Best remporte deux championnats d'Angleterre (1965, 1967) et une Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1968. Cette année-là, il remporte le Ballon d'Or, la récompense individuelle la plus prestigieuse pour un footballeur et termine meilleur buteur du championnat d'Angleterre, dont il est également élu meilleur joueur. Sa carrière est à son apogée.

Après onze saisons à Manchester United, de 1963 à 1974, George Best devient un globe-trotter du ballon rond. Jusqu'à 1984 et son dernier club Tobermore United (Irlande du Nord), celui qui fut élu meilleur joueur irlandais du siècle découvre pas moins de dix nouveaux clubs (anglais, irlandais, écossais et américains).


Best le poète

Habile avec un ballon, George Best l'est également avec les mots. Ses déclarations participent à sa légende. Florilège.

À propos de David Beckham : « Il ne sait pas tirer du pied gauche, il ne peut pas taper une balle de la tête, il ne peut pas tacler et marque peu de buts. À part ça il est bien. »

« J'ai dit un jour que le Q.I. de Gazza (alias Paul Gascoigne, un joueur anglais) était plus petit que le numéro de son maillot et il m'a demandé : « Qu'est ce qu'un Q.I. ? »

« À l'époque, si j'avais eu le choix entre enfoncer quatre défenseurs de Liverpool puis planter un but dans la lucarne ou en caser un dans les cages de Miss Monde, j'aurai eu du mal à me décider. Par chance, les deux me sont arrivés. »

Sa dépendance à l'alcool

« J'ai claqué beaucoup d'argent dans l'alcool, les filles et les voitures de sport - le reste, je l'ai gaspillé. »

À propos de son passage au Los Angeles Aztecs : « J'avais une maison au bord de la mer. Mais pour aller à la plage, il fallait passer devant un bar. Je n'ai jamais vu la mer ».

George Best savait tourner en dérision ses problèmes d'alcoolisme. Mais derrière ses phrases pleines d'humour se cachait un homme profondément meurtri.
« Les gens ne se rendent pas compte à quel point je souffre de mon alcoolisme. Et ils ne voient pas les efforts que j'ai endurés pour essayer d'arrêter. Mais je ne peux pas m'empêcher de boire. Malheureusement à cause de cette maladie, je ne suis pas du tout devenu la personne que je voulais être. Et je sais que je ne pourrai jamais rien y changer »

Ses premiers graves problèmes de santé surviennent à partir de 2000 : le foie est atteint. Un an plus tard, il est hospitalisé pour une pneumonie dont il guérit. Mais l'ancien grand joueur de football se remet à boire, au péril de sa vie. George Best meurt finalement le 25 novembre 2005 d'une infection pulmonaire. Il avait 59 ans.